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Mballa Elanga Edmond VII-Université de Douala-Dpt. de Sociologie-BP 34 923-Email : elangaseven@yahoo.fr (00237) 677 82 11 90
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Mballa Elanga Edmond VII-Université de Douala-Dpt. de Sociologie-BP 34 923-Email : elangaseven@yahoo.fr (00237) 677 82 11 90
2 avril 2013

Aperçu historique de la Psychologie sociale/Cours du mardi 02 AVRIL 2013

 

Des auteurs comme Platon et Aristote affirmaient que les institutions sociales sont produites par des dispositions individuelles. Hypocrate par contre soutenait que le milieu social est formateur du comportement et fixe le caractère d’un peuple. Il est de ce fait dynamique. La première optique attribue un fondement psychologique aux faits sociaux et par ricochet explique le social par la nature humaine, par le naturel. La seconde bien que pas tout à fait absente chez Platon et Aristote stipule que le comportement des individus est sous l’emprise du social.

Il faut reconnaître que les penseurs qui ont expliqué les organisations sociales et les faits sociaux par les dispositions psychologiques ont fait beaucoup de tort à la psychologie sociale. Ils en ont en fait paralysé l’évolution. Lorsque l’intérêt des chercheurs a été orienté sur l’influence des conditions sociales, cette discipline a connu son essor mais celui-ci ne s’est pas fait sans heurts, ce d’autant plus que la scission introduite par la psychologie et la sociologie, entre l’individu et le groupe semble en faire une science sans objet. Toutefois, il a été clairement trouvé que la psychologie sociale n’était pas sans objet quoique distincte de la psychologie et de la sociologie.

Il faut rappeler ici qu’avant que la psychologie ne se pose comme science autonome, les sociologues affirmaient que les sentiments, les idées, le niveau intellectuel, le langage de l’individu étaient fonction de son milieu social, ce dernier les modèle par le biais d’une conscience collective. L’homme dans cette optique est exclusivement un être social et pour expliquer son comportement, on se réfère à des notions telles que : la personnalité de base, la personnalité statutaire, les rôles sociaux, les valeurs et les normes sociales, les modèles sociaux.

Des positivistes ont réduit la pensée individuelle en un reflet de la pensée collective. Bien qu’un auteur comme Durkheim ait été un défenseur de ce point de vue, il finira par admettre que même s’il est vrai que dans les sociétés primitives la conscience individuelle n’est pas indépendante de la conscience collective ; dans les sociétés modernes, la conscience individuelle s’est libérée de l’emprise sociale et l’individu a acquis une autonomie. A partir du constat qui précède, il devient évident que l’étude du comportement de l’individu relève d’une science spécifique ; la psychologie, les groupes sociaux et les sociétés relevant de la compétence de la sociologie et de l’économie. Avec cette évolution, les représentations individuelles se distinguent. Le champ des représentations est réellement le terrain sur lequel la psychologie et la sociologie se rencontrent. La complexité de cette zone d’interférence justifie l’émergence de la psychologie sociale. Celle-ci se pose de ce fait comme une science charnière.

Baldwin a eu le mérite de gommer la scission qui existait entre l’individu et le groupe. Il a montré que l’individuel et le collectif sont deux modalités de la réalité sociale. En effet, il soutient que l’individu et le groupe sont deux pôles de la société, ce d’autant plus qu’il n’existe pas de société sans individus tout comme il n’existe pas d’individus sans groupe social. Il importe donc de retenir que l’émergence de la psychologie sociale s’explique par l’incapacité de la psychologie et de la sociologie à expliquer avec fiabilité l’intégralité des conduites humaines.

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Commentaires
C
Salut. .J'aimerai avoir une brève résumée sur l'émergence de la psychologie sociale.<br /> <br /> Merci
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